P lus de 400 personnes ont pris place dans le petit train, hier, à destination des nouvelles réalisations de Moulins. Dernier jour d'embarquement aujourd'hui.
«J'ai appris le coût de toutes ces opérations, le multiplexe, la place d'Allier, le parking des Halles... Tout n'est pas fini encore. Mais il faut donner le temps au temps ! »
Comme Hélène, de nombreux Moulinois n'ont pas précisément suivi la multitude de chantiers qui ont fleuri en ville.
Dans l'espoir de raccrocher le wagon du passé avec celui du futur, la mairie a affrété un petit train, qui devrait transporter quelques centaines de personnes à travers la ville pour ces Journées du patrimoine, et faire un tour entre monuments historiques et structures de demain, qu'ils soient à financement public ou privé.
Parce que le patrimoine n'est pas limité au Moyen-Âge ou au XIXe siècle, le petit train a donc embarqué ses voyageurs de tous âges ? Moulinois, Bourbonnais, voire Alsaciens : « On a été invité pour visiter Bosch, c'était la journée portes ouvertes, indique Frédéric, venu d'Alsace avec sa femme Valentine et son fils Tristan. On en profite pour découvrir Moulins. On ira sans doute à Souvigny ensuite ».
Premier arrêt place d'Allier, entre le Grand Café, construit en 1899 et la future place semi-piétonne, qui sera livrée dans l'été 2012.
Les trois wagons ont ensuite rejoint la place Garibaldi, la médiathèque (construite en 1976, rouverture prévue en 2013), la place de la Liberté (où a habité la soeur de Coco Chanel), le marché couvert (inauguré le 1er avril 1890 et qui accueillera bientôt le magasin d'habillement H & M, entre autres), la rue Mathieu-de-Dombasle (surnommée rue des écrasés à cause de son étroitesse) et la place Jean-Moulin.
Le convoi a poursuivi son circuit en contrebas de la Malcoiffée et de la Maison Mantin (rouverte en fin d'année dernière), passant ensuite à proximité du nouveau commissariat, de l'Hôtel de Paris (1834, racheté en 2008), le cours Anatole-France (ouvert au XVIIe siècle quand la ville a perdu son caractère de place forte), le théâtre (fondé à la place de l'étang Bréchimbault), la nouvelle version du square Leclerc, le multiplexe (qui ouvrira à la fin du mois), l'Hôtel Demoret, avant de revenir à son point de départ.
Mais à faire trop le topo sur la renaissance très XXIe siècle de Moulins, on se prend à espérer que la Ville aura l'envie de mettre en place un petit train régulier (comme les autres villes touristiques, non mais !), qui ne parlerait que du patrimoine ancien, visible et caché, dont Moulins est si riche.
Ça tombe bien : la mairie serait plutôt encline à y penser et à étudier la question.
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